Identité nationale : une notion bien singulière ?
Et voilà, on nous en remet une couche avec l'identité nationale. Mais qu'est-ce donc que cette bête ?
En France il ne peut y avoir qu'une seule identité nationale : l'identité étatique (ou stato nationale pour utiliser un vocable fédéraliste).
L'utilisation du singulier est symptomatique : une république, un peuple, une nation ...
Quid alors des minorités, car on imagine bien que l'identité nationale est le bien commun moyen (ou médian). Ainsi dans le fondement de ll'identité on doit trouver la langue (française bien entendu, pas les les langues minoritaires ou régionales) vecteur de la République et de ses valeurs (liberté, égalité et fraternité). On doit également trouver quelques symboles : le drapeau, la marseillaise ...
On doit également trouver quelques institutions : l'école notamment, et quelques hauts personnages caractéristiques (les héros, les martyrs ...).
Le débat va tourner court tant l'identité ainsi définie ne tient pas compte du partage du modèle social (les congés payés, la retraite, la sécurité sociale sont constitutifs à mon sens de l'identité française), telle qu'elle devrait être définie au XXIème siècle.
A regarder vers le passé pour définir l'identité, on va sombrer dans le débat lénifiant, type XIXème et XXème siècle. Le vouloir vivre ensemble construit de force (par la force ? ) en éliminant toutes les minorités (assimilation sous couvert d'intégration).
Il n'existe pas une identité française, mais des identités françaises si l'ont de place du côté de la culture (largement entendu). Mais de celles là, il n'en est pas question (quelle est l'identité bretonne, basque ou catalane, kanak ou corse ? ).
En résumé, il existe des identités nationales qui coexistent dans un projet commun (le modèle social et le partage des valeurs) et seules ce dernier peut être constitutif et caractéristique de l'identité nationale (stato nationale) dans le monde ouvert et interdépendant actuel.